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La rénovation du parquet dépend de sa nature et de son degré de dégradation. Plus la lame est épaisse, plus on peut la rénover, la poncer notamment, changer sa couleur et sa teinte. Quelques conseils pour la réalisation d'une rénovation dans les règles de l'art.
Attention, avant toute rénovation, il convient de vérifier l'état de votre parquet. Celui-ci est-il rongé par les termites ? Dans ce cas, il faudra appliquer un traitement curatif. Par ailleurs, des lames du parquet, tout ou partie, sont-elles détériorées ? Selon les cas, une simple rénovation suffira - si quelques lames seulement sont cassées, il faudra opérer leur remplacement - ou il faudra envisager un changement total du parquet, lequel peut s'avérer opportun, à la fois financièrement et esthétiquement. Sachez aussi qu'il est possible d'opérer la réfection de parquet à l'emplacement d'anciennes cheminées ou de cloisons. Il s'agit dans le jargon 'd'une reprise de cheminée'. Cela consiste à retirer les plaques foyères, mettre en place les lambourdes à l'endroit où se trouvait la cheminée, puis poser les lames. Si les lames bougent, l'entreprise peut alors consolider les lambourdes après avoir décollé le parquet et refixer les lames ensuite. La rénovation dépend également du type de parquet. En effet, un parquet en poing de Hongrie sera plus onéreux à rénover qu'un parquet droit ou en mosaïque.
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[pub]En tout état de cause, pour une rénovation dans les règles de l'art, adressez-vous à un spécialiste ou un parqueteur. Un professionnel en mesure de vous présenter des références de chantier vous garantira en principe un travail soigné. Cela dit, un professionnel qui débute n'est pas à bannir pour autant. Une fois ces opérations 'lourdes' éventuelles réalisées, intervient la rénovation classique de rénovation. Celle-ci doit se faire dans le respect de quelques opérations.
Tout d'abord, le ponçage. Son objectif est de rendre plan les parquets et d'éliminer les anciens vernis. Cette opération de rabotage se réalise à l'aide d'une ponceuse à parquet. Dans ce cadre, plusieurs passages et l'usage de différents grains se révèleront nécessaires (36, 50 et 80). Pour une finition plus fine, il est possible d'utiliser une monobrosse avec des disques abrasif ou une grille. Pour le ponçage à l'aide d'une ponceuse à parquet, il est conseillé, pour un parquet avec des lames droites, de travailler dans le sens des lames, pour un parquet à chevrons, de poncer en diagonale dans le sens des lattes et, pour un parquet mosaïque, de poncer dans le sens de la lumière.
Il convient néanmoins de préciser que, si une moquette recouvre le parquet, l'opération de ponçage sera plus onéreuse car elle consistera à enlever la colle moyennant l'usage d'un gros grain, du 16 ou du 24, par exemple. Cela induit de fait un surcoût, soit une dizaine d'euros en plus le m² HT. Par ailleurs, il conviendra en plus de gratter entre les lames. Cette opération vous en coûtera un peu moins de 10 euros HT par m². Attention, l'opération de ponçage est apparemment simple. Mais apparemment seulement. En effet, un mauvais usage de la ponceuse provoque des creux dans le plan du parquet. C'est ensuite tout le parquet qu'il faut poncer pour mettre à niveau. De l'importance donc d'avoir affaire à un professionnel.
Les bords de la pièce se réalisent avec une petite ponceuse à disques, appelée bordeuse ou bordureuse. Les angles se réalisent au racloir. Un ponçage effectué dans les règles de l'art lisse les fibres du bois, ferme les pores et contribue à la qualité de la finition. Entre deux passes de ponçage, il faut passer un coup d'aspirateur si l'appareil n'en est pas équipé.
Une fois l'étape de ponçage correctement effectuée, il faut alors réaliser la vitrification. En effet, 99% des parquets sont vitrifiés. De quoi s'agit-il ? Vitrifier un parquet consiste à le recouvrir d'un vernis spécifique, appelé vitrificateur, afin de renforcer sa résistance aux agressions et à l'usure et d'en faciliter son entretien. Les vitrificateurs, dont les tons vont du blanc au brun foncé, sont composés, de plus en plus, à base de résines polyuréthanes offrant résistance et facilité d'emploi. Ils sont en outre mono composant, ce qui n'était pas le cas il y a quelques années. En effet, sous forme de résine et de durcisseur, ceux-ci présentaient l'inconvénient, du fait même de la dureté de surface, de s'écailler au bout de quelques années.
"Les Français sont très attachés au parquet vitrifié", explique Vincent Lepais, directeur marketing du groupe Blanchon SA. Et pour cause tant l'application d'une cire ou d'une huile nécessite davantage d'entretien. Par exemple, un parapluie qui goutte provoque des traces sur un parquet huilé, quand il n'en fait aucune sur un parquet vitrifié. De plus, la protection par vitrification facilite l'entretien qui se réduit à un simple dépoussiérage par aspirateur. Une tache par exemple se nettoie avec un simple linge humide sans aucun produit. Dans le cadre de l'opération de vitrification, il convient d'appliquer deux couches de vernis minimum. "En tout état de cause, il ne faut pas hésiter à charger, c'est-à-dire à passer plusieurs couches pour réaliser une bonne vitrification de votre parquet", explique Vincent Lepais.
On peut utiliser plusieurs types de vernis (le polyuréthane et l'urée formol, les deux pouvant être en phase aqueuse ou à base de solvant). Les vitrificateurs classiques urée-formol protègent bien votre parquet avec l'inconvénient de l'odeur pour les appartements habités. Les vitrificateurs en phases aqueuses comptent différents types de finition avec différents degrés de résistance : on n'utilise pas la même finition selon que le parquet devra subir un très fort trafic, soutenir des chaises de bureau à roulette ou être installé dans une chambre d'amis rarement utilisée. Ceux-ci ont également l'avantage d'être sans odeur. En outre, ils sèchent rapidement et permettent un nettoyage à l'eau des outils. Les vernis à parquet sont proposés en trois finitions : aspect brillant, satiné ou ciré.
A partir de ce moment là, l'entretien de votre parquet vitrifié n'est plus du ressort des professionnels. Lesquels recommandent cependant, pour conserver longtemps un parquet vitrifié, sans trace, de placer des patins de protection en feutre sous les pieds des meubles, d'éviter de traîner les meubles, de marcher avec des talons aiguilles et... de ne pas le laver à grandes eaux mais de procéder plutôt à un balayage humide. La serpillière ayant servi à l'entretien des carrelages auparavant ne doit pas être réutilisée pour votre parquet, à moins d'avoir été bien rincée à l'eau claire. Enfin, surtout, veillez à n'utiliser que des produits d'entretien parfaitement adaptés au type de vitrificateur que vous avez employé.
Pour les férus de bois authentique, deux solutions sont préconisées : la mise en cire et l'application d'une huile. La mise en cire consiste en l'application d'un 'bouche pore' de type 'fond dur' pour une meilleure protection en profondeur puis d'une cire 'spécial parquet' et enfin d'un lustrage à la monobrosse et pad blanc. La cire peut prendre la forme d'une pâte ou être liquide et s'adapte, comme son nom l'indique souvent - chêne moyen, chêne clair, incolore, merisier foncé, etc. - pour l'entretien de votre parquet. L'application d'une huile, quant à elle, se révèle au même titre que la cire moins résistante que le vernis. Compte tenu de la propension du bois à absorber, plusieurs couches se révèleront nécessaires.